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La récupération d’eau de pluie

La récupération d’eau de pluie en un coup d’oeil
Quelle qu’en soit votre utilisation, la récupération d’eau de pluie n’est pas uniquement un geste citoyen pour l’environnement.
Elle vous permet de faire des économies
substantielles au niveau de :
ππ votre consommation d’eau ;
ππ votre consommation d’énergie ;
ππ votre utilisation de produits
détergents.
En outre, le prix de l’eau augmente, puisque l’on compte environ une hausse de 10 % chaque année.
Mais avec un toit de 100 m², vous pouvez récupérer entre 3 000 L et 60 000 L d’eau de pluie par an, selon le taux de pluviométrie de votre région.

Que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de votre habitation, l’eau de pluie ainsi récupérée peut avoir bien des utilités.
Le plus souvent employée pour arroser un jardin, laver une terrasse ou une voiture, l’eau de pluie peut également
servir à remplir votre piscine.
Cependant, cela ne convient que sur une piscine équipée d’un système de filtration et pour un appoint, pas un remplissage complet.
À l’intérieur d’une maison, elle peut être utilisée pour les chasses d’eau et le lavage des sols. En principe, elle convient aussi pour un lave-linge,
mais dans ce cas, l’eau doit être traitée.
En revanche, en France, l’eau de pluie ne doit pas servir pour la douche ni le lave-vaisselle, et encore moins d’eau potable.

La qualité de l’eau de pluie
L’eau de pluie est par nature beaucoup plus douce que l’eau de source.
Cela préserve vos équipements ménagers du tartre et favorise les économies d’énergie : canalisations, toilettes et lave-linge.
Vous évitez ainsi l’achat et l’installation
d’un adoucisseur d’eau ou bien d’un
appareil anti-tartre.
De plus, vous économisez sur votre
consommation de produits détergents et
de savons : l’eau douce favorise leur efficacité, contrairement à l’eau calcaire.
Cela représente un gain d’environ 250 € par an pour une famille de
quatre personnes.
L’installation
Le dimensionnement de la cuve du récupérateur d’eau est essentiel. Il doit correspondre à vos objectifs et votre situation géographique. Les prix vont
d’un à dix selon les systèmes, alors ne vous trompez pas !
La cuve, le système de filtration, le toit et les gouttières sont aussi des éléments importants de l’installation d’un système de récupération d’eau.
La cuve, en béton ou en plastique polyéthylène, peut être enterrée, ce qui est la solution idéale, mais aussi l’option la plus coûteuse, ou hors-sol (en
surface). Quant à son volume, toutes les possibilités sont envisageables : de 500 L, pour un arrosage d’appoint, à 15 000 L, pour une véritable utilisation
de l’eau de pluie.
Enfin, le système de filtration doit lui aussi être adapté à votre usage (arrosage, eau sanitaire, etc.).

Si vous souhaitez installer un système léger et simple de récupération d’eau de pluie (moins
de 2 000 L), et si vous êtes bon bricoleur, vous pourrez sans doute
vous débrouiller seul.
Mais au-delà de ce volume, il est préférable de faire appel à un professionnel,
car l’utilisation de l’eau sera conséquente : le système doit donc être installé parfaitement.
Cela ne coûte d’ailleurs pas nécessairement plus cher, car un spécialiste peut
vous faire bénéficier du crédit d’impôt de 15 %.
Par ailleurs, selon le type de système de récupération d’eau de pluie et la
complexité de l’installation, les prix varient énormément : de quelques centaines
d’euros à plusieurs milliers.

Le fonctionnement et les usages
Le Code civil indique que « tout propriétaire a le droit d’user et de disposer des eaux pluviales qui tombent sur son fonds » (art. 641). Néanmoins, leur
utilisation doit être exclusivement prévue pour un usage non alimentaire.
Le système de récupération
Un récupérateur d’eau de pluie utilise les gouttières pour détourner l’eau de pluie de la toiture et la stocker dans une cuve, elle est ensuite réutilisée
soit dans le jardin soit à l’intérieur de l’habitation. Au-delà de vous garantir d’importantes économies d’eau et d’énergie, mettre en place un système de récupération des eaux pluviales est avant tout un geste pour votre planète et vos concitoyens.
En réemployant l’eau de pluie, non seulement vous évitez de gaspiller l’eau potable, mais en plus, vous ne participez plus à la saturation du réseau de
la ville et ne contaminez plus cette eau avec vos produits détergents. Vous êtes alors gagnant à tous les niveaux. Cependant il ne faut pas oublier que
ce système coûteux ne sera rentable qu’à long terme. Il faut donc savoir être patient.

Ainsi, l’eau de pluie tombe sur le toit (étape 1), puis elle glisse vers les gouttières
(étape 2) et tombe dans les descentes de gouttières le long du mur de la maison, avec une première possibilité de filtration anti-feuilles appelée crapaudine
(étape 3).
Ensuite, l’eau est acheminée vers la cuve d’eau de pluie via un tuyau qui relie les gouttières à la cuve (étape 4). Avant de tomber dans la cuve, l’eau de
pluie est filtrée afin d’évacuer les impuretés (étape 5).
Pour finir, l’eau est stockée dans la cuve (étape 6) en attendant d’être redistribuée
(étape 7).

Distribution
Une fois stockée, la distribution de l’eau de pluie peut s’effectuer soit par des robinets dans le cas d’une cuve hors-sol, soit par un système de pompage
dans le cas d’une cuve enterrée. L’eau est alors distribuée dans la maison grâce à un réseau indépendant de celui de la ville.
Installation
Au niveau de l’installation, quelques précautions sont tout de même à prendre. Par exemple, il est obligatoire d’installer un clapet anti-retour au niveau du trop-plein.
De plus, en cas de sécheresse, l’apport additionnel d’eau doit se faire par un système de disconnexion par surverse totale. Cela signifie que la cuve est alors alimentée avec le réseau d’eau de ville par le dessus, et une électrovanne (détecteur de niveau situé dans la citerne) s’occupe du reste.
En outre, le bypass (système de détournement partiel ou total de l’eau) est
interdit.
Le récupérateur d’eau de pluie pour le jardin
Économique et écologique, l’utilisation de l’eau de pluie pour le jardin est une solution que les Français choisissent de plus en plus, car elle présente de nombreux avantages.
Un investissement raisonnable
Un usage uniquement extérieur est plus simple à mettre en oeuvre, puisqu’il demande un investissement plus faible qu’un système de récupération pour la maison.

La récupération de l’eau de pluie s’effectue grâce au raccordement des gouttières à la cuve. L’eau est ensuite stockée dans un récupérateur ou une cuve
hors-sol. Néanmoins, un système enterré est également possible, et il offre une plus grande contenance ainsi que davantage de discrétion. En outre, la taille du récupérateur d’eau dépend de la surface de votre
jardin.
Bien sûr, un système de filtration est indispensable pour se débarrasser des impuretés, mais ce dernier est simple d’utilisation et de fonctionnement. En
revanche, il permet surtout de filtrer les impuretés les plus grosses.
Enfin, la distribution se fait grâce à des robinets ou une pompe.

L’eau utilisée en extérieur représente une grosse partie de la facture d’eau potable des foyers.
L’arrosage du jardin demande, par exemple, 17 L d’eau au mètre carré, et le lavage de la voiture, 190 L pour un seul passage.
Quant à l’usage intérieur, une chasse d’eau
utilise 10 L d’eau, ce qui représente 20 % à
30 % de la consommation annuelle d’eau potable.
Coût
Selon l’utilisation et le système de récupération d’eau de pluie, les prix varient énormément. Mais à titre indicatif, une cuve en plastique, d’un volume inférieur à 1 000 L, coûte environ 300 €.
Par contre, pour une cuve en plastique enterrée de 2 m3 à 3 m3, pose comprise, il faut prévoir entre 3 000 € et 8 000 €.
Enfin, une cuve en béton enterrée coûte entre 2 000 € et 5 000 € pour 5 m3 à 10 m3 (selon la difficulté de l’installation).
La récupération d’eau de pluie pour la maison
La récupération d’eau de pluie pour la maison est autorisée pour certains usages sanitaires, mais interdite pour la consommation.
Ainsi, à l’intérieur de votre habitation, vous pouvez
utiliser les eaux pluviales pour :
ππ les chasses d’eau et le lavage des sols ;
ππ le lave-linge, à condition que l’eau soit traitée.
Par contre, la douche et le lave-vaisselle en sont exclus en France. Et bien sûr, l’eau de pluie ne doit pas être consommée.

Un équipement performant
L’utilisation de l’eau de pluie pour l’intérieur de votre maison nécessite un équipement plus important que pour une simple utilisation pour le jardin, notamment du fait du système de filtration.
En effet, le système demande un raccordement des gouttières à la cuve. Cette
dernière, le plus souvent enterrée, doit être de grande contenance : 6 000 L à
10 000 L. De plus, le système de filtration doit être complet : anti-particules, anti-bactéries, anti-odeurs…
En outre, le système nécessite une pompe,
et la distribution doit être indépendante du
réseau d’eau de la ville.

Avec un tel système, vous pouvez utiliser l’eau de pluie à la fois à l’intérieur et à l’extérieur, ou simplement à l’intérieur.
Il s’adapte à vos besoins.
Les robinets de distribution d’eau de pluie doivent néanmoins être munis d’une plaque de signalisation avec la mention « Eau non potable » ainsi que d’un pictogramme.
Coût
Selon l’utilisation et le type de système de récupération d’eau de pluie, les prix varient énormément.
Si vous souhaitez utiliser l’eau de pluie pour votre maison, la cuve doit être conséquente, de 8 m3 à 10 m3 au minimum, ce qui nécessite une cuve enterrée
(béton ou polyéthylène).
À titre indicatif, il faut compter entre 5 000 € et 10 000 € selon le volume et la complexité de l’installation.

La récupération des eaux pluviales était une pratique ancestrale pour laquelle nos aïeux ont rivalisé d’ingéniosité quant à sa mise en place, afin d’éviter la corvée
d’aller au puits pour les besoins en eau quotidiens.
Cette pratique est tombée en désuétude au nom du confort et de la facilité qu’apporte le réseau d’eau urbain au service de notre quotidien. Il n’y a guère
plus que les jardiniers qui ont conservé cette utilisation de l’eau de pluie pour
l’arrosage et le bien-être de leurs plantations.
Mais la prise de conscience générale sur l’état de notre planète et les États généraux du Grenelle de l’Environnement ont mis en avant les risques de pénurie
d’eau douce et l’obligation de préserver notre ressource d’eau potable.
En effet, est-il encore acceptable, aujourd’hui, d’utiliser de l’eau potable pour nos besoins domestiques ?
Actuellement, dans certaines parties du monde, des êtres humains meurent par
manque d’eau. C’est chez nous que cette eau si gaspillée aujourd’hui viendra à manquer demain.
Des mesures s’imposent, il est temps d’agir. C’est pourquoi le système de récupération des eaux pluviales doit reposer à la fois sur une approche économique, mais aussi philosophique.
En effet, durant les dix dernières années, le prix de l’eau a augmenté d’environ 93 %, et il continue d’augmenter chaque année de 10 %.
Avec une installation bien adaptée à vos besoins, vous êtes en droit d’espérer une réduction de votre consommation d’eau de l’ordre de 60 % dans le respect de la réglementation. C’est donc une solution écologique pour vos économies.
Mais au-delà de faire des économies, il est essentiel que les populations prennent conscience qu’il est temps de préserver cette ressource qui ne tardera pas à manquer : sans eau, pas de vie…

experts ooreka

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