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l’antitartre magnétique

Principe de l’anticalcaire / antitartre magnétique

Chaque années, plusieurs kilogrammes de sels minéraux contenus dans l’eau (calcium, magnésium, potassium…) circulent dans nos tuyauteries, nos robinets ou nos appareils ménagers (machine à laver, chauffe-eau, cafetière…), et finissent par se déposer en se transformant en tartre. Par exemple, si vous faites chauffer de l’eau potable, les ions calcium et carbonate qu’elle contient cristallisent sous forme de calcite : le calcaire, aussi appelé tartre. Les cristaux compacts et irréguliers de la calcite ont un fort pouvoir d’accrochage, d’où leur incrustation sur les parois de tuyauteries et les points chauffants (ex. échangeur à plaques de chaudière, résistance électrique de chauffe-eau).

Si son eau n’est pas trop dure, c’est à dire inférieure à 28-30°F de dureté, si par exemple on ne peut pas utiliser un adoucisseur (pour rappel le seul appareil capable de régler une dureté), il existe aussi des antitartres / anticalcaires :

Physiques : neutralisation du tartre par l’action de champs électriques ou magnétiques.

Polyphosphates : neutralisation des ions calcium pour ne pas favoriser la précipitation du carbonate de calcium.

« Adoucisseur » CO2 : injection de gaz carbonique dans l’eau, de façon proportionnelle au débit, pour transformer les carbonates en bicarbonates solubilisés.

Ces appareils ne changent pas la dureté de l’eau (ainsi attention au terme « adoucisseur » CO2 quelque peu usurpé !), mais permette à celle-ci d’être simplement moins incrustante : les sels minéraux restent dans l’eau et s’écoulent avec l’eau du robinet. Ils sont simplement « stabilisés ». Les procédés magnétiques appartiennent à la famille des procédés anticalcaires dits « physiques ». Ils n’enlèvent pas le calcaire mais évitent ou limitent sa formation.

Il existe des procédés magnétiques (ou « à aimant permanents ») qui génèrent un champ magnétique constant, à distinguer des procédés électromagnétiques (antitartre électronique) qui sont à l’origine d’un champ magnétique variable, des procédés catalytiques ou des systèmes à l’origine de régimes turbulents.

Les antitartres magnétiques

Un antitartre magnétique, disposés sur la conduite d’eau, crée de puissants champs magnétiques transverses à la tuyauterie grâce à l’utilisation d’aimants permanents. Les lignes de champs sont concentrées et guidées sur le passage de l’eau. Sous l’effet de ces champs magnétiques, les sels minéraux (calcium et magnésium) dissous dans l’eau entament leur processus de cristallisation. Ils restent en suspension dans l’eau sous cette forme de tartre à l’état microscopique jusqu’à la sortie de l’installation. L’appareil évite ainsi la formation de tartre dur et incrustant.

Les antitartres électroniques
Un antitartre électronique applique un champ électrique impulsionnel et alternatif aux charges électriques naturelles des ions calcium (Ca2+) et hydrogénocarbonates (H2CO3-) qui sont dissous dans l’eau. L’eau en passant au travers de l’antitartre électronique à champ de fréquence élevée, voit une variation de champ électrique dans l’axe de passage. L’action de ce champ électrique provoque une agitation ionique qui déplace l’équilibre calco-carbonique vers la formation de nano-cristaux de carbonate de calcium (CaCO3). Ces nano-cristaux restent en suspension dans le flux d’eau et se comportent en points privilégiés de cristallisation, en fixant des ions calcium qui n’auraient pas été transformés. L’entartrage est ainsi neutralisé sans que le calcium n’ait été enlevé de l’eau. Les nano-cristaux seront évacués lors de soutirages d’eau de consommation. Le calcium reste parfaitement assimilé par l’organisme humain.

Ces appareils produisant des champs électro-magnétiques, ils doivent porter le marquage CE, et répondre aux exigences suivantes :

l’effet du champ magnétique doit se limiter à une distance de 5 cm (directive européenne du 3 mai 1989 modifiée sur la compatibilité électromagnétique).

si le produit entre en contact avec l’eau destinée à la consommation humaine, il est régi par le code de la Santé Publique (R. 1321-48, arrêté du 29 mai 1997).

Fonctionnement de l’anticalcaire magnétique

L’induction magnétique crée des champs magnétiques puissants qui poussent les ions minéraux (notamment le carbonate de calcium) à s’agglomérer et à se neutraliser entre eux avant le chauffage de l’eau. Une fois en suspensions sous cette forme neutre, les minéraux perdent leur pouvoir incrustant et forment une fine poudre blanche en chauffant, c’est-à-dire qu’il n’y a plus de précipitation et la formation du tartre. Le calcaire devient pulvérulent.

anticalcaire antitartre laminage magnetique Modification des cristaux de calcite en cristaux d’aragonite plus fins par utilisation d’un flux magnétique transversal : exploitation de la force électromagnétique qu’exerce un champ magnétique sur un conducteur.

structure calcite Au microscope électronique, une eau « brute » (non-traitée) fait apparaître de gros et massifs polyèdres cristallins : il s’agit de cristaux de CALCITE très incrustants et responsables des dépôts de tartre dans les circuits d’eau.

structure aragonite Lors du passage dans un flux magnétique, ils se transforment radicalement en une forme cristalline plus fine et fragile : ce sont des cristaux d’ARAGONITE non-adhérents et éliminés avec le flux d’eau.

Le champ magnétique de forte intensité modifie l’organisation du nuage d’électrons autour du noyau. Le carbonate de calcium (CaCO3) (au microscope = forme d’aspérités) se transforme en aragonite (au microscope = formes arrondies) de structure 30 à 40 fois plus petite, non entartrant, qui ne cristallise pas lors de l’évaporation de l’eau. Par contre, à nouveau, le calcaire ne disparaît pas, la contenance chimique de l’eau en minéraux est inchangée, et lors de l’évaporation des traces blanches de calcaire seront toujours présentes (ex. sur les parois de douche, la robinetterie), mais elles se nettoieront plus facilement. Après une semaine suite à l’installation d’un antitartre de qualité (l’efficacité dépendant grandement de la taille et du pouvoir magnétique des aimants), la fréquence d’usage de produits de nettoyage est généralement réduite au tiers pour une eau moyennement calcaire (dureté environ 20 à 30°F).

Pour les antitartres électronique, lors du passage de l’eau dans la zone de traitement, des champs magnétiques mobiles stimulent les molécules d’eau. Cet apport énergie correspondant à l’énergie de vaporisation, ce qui revient à « chauffer l’eau à froid » comme le fait le soleil sur la surface de la mer lors de la formation des nuages. C’est la catalyse. Étant en milieu clos, contrairement à l’eau de mer, la stimulation des molécules d’eau ne provoque pas d’évaporation mais la précipitation du calcaire, ou floculation. En effet, comme avec une élévation de la température, les molécules d’eau augmentent l’amplitude de leur vibration, fragilisant les barrières de solvatation qui maintenaient les ions calcium et carbonate éloignés les uns des autres. N’ayant plus de contraintes, les derniers s’attirent mutuellement et forment des nano-cristaux.

Les appareils anticalcaires physique se posent en série ou sur la canalisation d’eau, si possible juste après le compteur d’eau, afin que l’eau soit traversée par le champ magnétique généré par l’antitartre magnétique. Pour les antitartres magnétiques dont l’eau les traverse, il est conseillé d’installer en amont de ces appareils des filtres mécaniques à particules et de compléter l’installation par un dispositif éliminant le fer et les oxydes (piège magnétique) pour éviter leur colmatage.

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